Weekend bien chargé...de hauts et de bas
- Rémi
- 20 déc. 2016
- 4 min de lecture
Samedi après midi à Belmont, on attaque derrière la SAB avec un invité qui a quelques jolis briquets de pays. Rapidement, des chevreuils se lèvent, ne voulant toujours pas sanctionner Lisbonne et Leader, ils partent derrière. Il faut qu'ils en profitent, ça ne va pas encore durer bien longtemps !
Au bord d'un fourré, les chiens ont connaissance d'une voie très chaude et remontent le pied jusqu'aux bauges...mince, ils sont en contre. On fait sens inverse, les chiens rentrent au fourré sur un mauvais pied, des chevreuils giclent, les chiens restent sages puis retrouvent le bon pied. S'en suit un forlongé sur quelques centaines de mètres puis ferme sous un douglas versé. J'entends démarrer le sanglier. S'en suit une belle menée jusqu'à la ligne de tir où il se fera malheureusement louper. A priori, un très joli sanglier. En écoutant, je me rend compte que seuls Galak et Eros ont percé, bizarre. Je vais aux nouvelles, on m'informe que les autres ont été coupés. Je vais à la voiture, je récupère Leader au passage. La chasse a déjà pris un grand parti et a sauté sur Saint Germain. Je récupère Eros et Galak avant que ça ne saute sur Belleroche. Je récupère également Janka, qui avait loupé la menée, dans un trou de renard !
Suite à cela, on m'annonce que mes chiens ont pris un chevrillard coincé dans un barrage à mouton. Il ne restait plus que Djinie et Lisbonne dans la traque. Un peu énervé, je me fais même chambrer à la cabane de chasse. Il faut savoir se servir de ses erreurs. La prochaine fois qu'on me coupe de chiens, je mettrais tout en oeuvre pour aller les récupérer au lieu de les laisser dans la traque. Que ça me serve de leçon...bien les boules !
Le dimanche, direction la magnifique forêt de La Motte Saint Jean. Un brouillard très épais nous tiendra compagnie toute la journée.
C'est toujours un grand plaisir mais également beaucoup d'appréhension car il y a beaucoup de chevreuils pour peu de sanglier.
On fait le pied, je n'ai rien mon coté. Leader me prend bien des voix mais sans trace au sol, je ne peux pas affirmer qu'il s'agisse de sanglier.
Les agrainoirs aux Sarroux ont été visité la nuit, on attaque là bas. Joël, me fait le privilège de lâcher avec son fils et ses poitevins à l'agrainoir. Bizarrement, aux voitures, on trouve des gouttes de sang frais dans les feuilles...
A l'agrainoir, les chiens ont du mal à trouver, puis une menée arrivent et embarquent les chiens. Très vite ça tire et annonce renard mort sur la menée...impeccable tout le monde revient. Je reprends le pied qui partait de l'agrainoir, les chiens le reprennent et le travaillent très difficilement dans les friches jusqu'à ce que Joël m'appelle pour me dire qu'un sanglier est levé mais ne sort pas d'une plantation de chêne d'Amérique. Je monte vite les rejoindre sur le plateau. Je suis surpris car ce n'est pas très dense. En arrivant presque au bout, Djinie et Galak se récrient de plus en plus puis je vois Djinie faire une reculée de 3 mètres sur une grosse charge. Le sanglier est levé, je fais rallier tout le monde, s'en suit une magnifique menée d'une bonne quinzaine de chiens dont les poitevins qui nous font un véritable concert. Ça prend vite un grand parti, pas de coup de feu, on file au voiture, la chasse est déjà dans les grands bois. Arrivant à retrouver la chasse, je me rends compte que c'est aux abois dans le vieil étang aux canards. Je lâche les quelques chiens que j'avais gardé, j'aperçois le sanglier sortir de l'eau et qui est blessé à une patte avant. Il se rapproche de la route, je me retrouve nez à nez avec lui et me fonce dessus. Au dernier moment, il fait un crochet sur ma gauche et saute dans le bois en face. Belle frayeur pour ma mère et moi, je n'ai pas d'arme. Le ferme roulant qui s'en suit est simplement magnifique. Sur un nouveau ferme, le sanglier tente encore de me charger, il est heureusement bien ralenti par sa blessure, puis dans une éclairci, Joël Murard peut lui placer une belle balle. Ce ragot de 56kg nous aura bien fait transpirer et procurer de belles sensations. Personne ne l'ayant tirer avant, on comprend pourquoi on avait du sang dans le bois le matin et pourquoi il n'avait pas voulu démarrer la première fois qu'il avait été levé. La blessure paraissait fraîche, il avait certainement été blessé la veille sur une chasse voisine.
Leader et Lisbonne ont été un peu fébrile sur le ferme, regardant cela d'assez loin. Il y a encore du boulot pour ces 2 là. Galak me surprend, décidément, il ne chasse les sangliers qu'en nature...pas en parc ! Djinie fait le job, du début à la fin. Elle est pardonnée de sa grosse bêtise de la veille. Un fois lâchée sur le sanglier aux abois, Janka n'a rien lâché. Eros fait du Eros, tanto dans les bons coups, tanto trop têtu pour faire ce qu'on lui demande.
Derrière on refait une petite traque. Je lâche tout puis voyant Djinie dans le dur, je la remets au 4*4. Les chiens sont appliqués et lèvent dans un fourré soit un renard soit plus petit (certainement une martre). Il me font un super travail, bien en meute et bien collé. L'animal traversant d'un bout à l'autre tous les petits ronciers. La bête n'est malheureusement pas vue à la ligne, débuche et rembuche Aux Sarroux. Sur un défaut au saut d'un ruisseau, je reprends les chiens.
Très beau weekend où malheureusement, rien n'est simple. Il faut savoir se remettre en question, comprendre plus vite ce qu'il se passe et analyser ses erreurs pour s'améliorer. Encore une fois les qualités de chasse des chiens sont une chose mais l'obéissance en est une autre notamment lorsqu'on ne veut pas exclusivement lâcher sur des entrées. Certains chiens ont loupé des chasses par manque d'obéissance ou d'écoute de la meute, à moi d'être plus ferme et reprendre les fondamentaux pour ainsi aller de l'avant.




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