Weekend dans le "temple" du beagle harrier

Rémi
17 nov. 2017
3 min de lecture

Ce weekend du 3 et 4 novembre, nous étions invité dans le "temple" du Beagle Harrier, le très renommé équipage de la Chaume à Tous Vents chez Messieurs Bouyer père et fils. Le but de ce séjour était multiple : rencontrer et avoir l'honneur de découpler avec l'une voire la plus belle meute de beagles harriers en France, leur laisser Jurançon qui intégrera "la meute à tout faire" et ramener à Lagresle Noria et Narko nos deux nouvelles recrues.

La première soirée a été consacrée à la visite des chenils et le choix des chiens. 50 adultes et une trentaine de chiots à l'élevage, juste magnifique ! La meute sanglier à gauche, la meute à tout faire à droite.

Le lendemain, départ à 6h00 du chenil pour une journée de chasse aux sangliers dans le magnifique domaine de Piche (enclos de 1000Ha exclusivement de pins proche de Mimizan dans les Landes). Oui oui dans la Landes, là où on part en vacances l'été pour se baigner dans l'Océan Atlantique ;-)

Notre modeste lot accompagnera les 25 beagles harriers de la Chaume à Tous Vents découplés uniquement sur sanglier.

Une très forte population de sanglier est présente dans l'enclos. Malgré la présence de chevreuils et de quelques cervidés on lâche nos chiens avec la douzaine de rapprocheurs à la billebaude. Les chiens n'auront à peine le temps de rapprocher qu'un lancer explosif se produit. C'est parti à la vitesse d'un TGV et ça crie fort !! Le relais est rapidement lâché également se qui constitue un lot de 35 chiens environ !

Dans les parties plus clairs, les beagles sont vites mis à l'amende tellement ça va vite. Leader et Lutèce ne chassent pas. Leader avait chassé convenablement le sanglier jusqu'à présent. Lutèce, depuis un gros ferme à Cuinzier a du mal à reprendre confiance. Janka, Loubard et Loustic maintiennent avec les chiens de tête. Pour ceux qui ont plus de mal à suivre, d'autres chasses se forment. Plusieurs sangliers sont tirés mais loupés avant qu'un joli ragot très armé soit prélevé devant une vingtaine de chiens.

Après une pause casse croûte bien méritée, on rattaque sur une compagnie vue rembucher. Tous les chiens sont lâchés, dans les pins et ajoncs (ça ça pique vraiment...on n'en a pas chez nous, c'est tant mieux ;-) les récris s'intensifient puis ferme. Les aboiement des chiens se mélangent aux grognements des sangliers, là y'a du monde ! Mis en l'amende ce matin, les beagles, dans cet exercice, tirent leur épingle du jeu. Les BH, moins expérimentés, sont plus fébriles. Le ferme est long, plusieurs grosses laies bourrent les chiens et ne veulent pas démarrer. Au bout d'un quart d'heure s'est enfin lancé, les chiens ont réussi à trier une joli laie qui se fait chasser sur un grand secteur. Après être loupée plusieurs fois, elle est stoppée à la sortie de la plaine. Magnifique laie pas loin des 100kg certainement. Encore une bonne vingtaine de chien à la mort.

Après ce deuxième sanglier prélevé, il commence à faire chaud et les chiens ont déjà bien chassé. On relâche à nouveau sur des sangliers vu par corps et marqués par une brisée. On relance 300m plus loin. Cette chasse nous occupera jusqu'à la nuit. Le sanglier se faisant louper à plusieurs reprises, les chiens baissent légèrement de rythme. De plus, il s'est certainement produit un change à un moment puisqu'une autre chasse s'est formée avec quelques chiens.

Cette journée a été très riche de renseignements et nous a permis de voir où on se situait par rapport à une top meute et le travail encore à accomplir pour avoir un lot de chiens homogène et capable de maintenir une bête pendant plusieurs heures.

Un GRAND merci à Geoffrey et Joël BOUYER pour cette incroyable expérience.